Après avoir envisagé un confinement autour du week-end de Pâques en raison de la crise de Covid-19, la chancelière allemande, Angela Merkel, a fait marche arrière mercredi suite aux critiques, même au sein du gouvernement.
La dirigeante allemande a déclaré mercredi avoir commis « une erreur » en projetant de confiner son pays durant cinq jours à Pâques dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus. Dans la foulée, elle a confirmé l’abandon de cette initiative. « Une erreur doit être appelée une erreur et, plus important encore, elle doit être corrigée et si possible à temps », a-t-elle soutenu à l’occasion d’un discours au terme d’une rencontre d’urgence avec les ministres-présidents des Länder.
« Je sais que cette proposition a provoqué une incertitude supplémentaire, je le regrette profondément et, pour cela, je demande pardon à tous les citoyens », a poursuivi Mme Merkel. Ce projet de confinement durant cinq jours à Pâques avait été pensé avec « les meilleures intentions » dans l’objectif de « ralentir et inverser la troisième vague de la pandémie », mais il « n’était pas réalisable dans un court laps de temps », a-t-elle ajouté.
Cette idée avait été décriée même au sein de l’exécutif allemand. A titre illustratif, le ministre allemand de l’Intérieur, Horst Seehofer, s’est dit surpris que le parti chrétien-démocrate de la chancelière sacrifie les messes de Pâques sur l’autel de la lutte contre le coronavirus.