Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a annoncé que l’Union européenne organise ce vendredi une réunion de la Commission mixte de l’accord sur le nucléaire iranien pour « discuter de la perspective d’un éventuel retour des Etats-Unis ».
Cette réunion se tiendra en visioconférence. Elle a été précédé d’un intense travail diplomatique de Josep Borrell, qui coordonne les travaux de la Commission mixte du JCPOA (le Plan d’action global commun conclu à Vienne en 2015) et qui souhaitait réunir rapidement autour de la table de négociation tous les acteurs, à savoir des représentants de la Chine, de la France, de l’Allemagne, de la Russie, du Royaume-Uni et de l’Iran.
Les Etats-Unis ont salué l’annonce de la réunion, affirmant être prêts à des « mesures réciproques » avec l’Iran pour revenir dans ce texte. L’Iran se dit également prêt à revenir au respect complet de ce texte si Washington lève d’abord ses sanctions « dans les faits ».
L’accord signé par l’Iran à Vienne en 2015 avec les grandes puissances (Etats-Unis, Chine, Russie, Allemagne, France, Royaume-Uni) ainsi que l’Union européenne vise à empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique, avec de strictes limites à son programme nucléaire censé demeurer exclusivement civil et pacifique. En échange, la communauté internationale avait levé toutes ses sanctions économiques contre l’Iran.
Mais Téhéran a cessé de respecter ses engagements en matière nucléaire après le retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis de Donald Trump de l’accord de Vienne et le rétablissement des sanctions américaines en vigueur avant 2015 qui asphyxient l’économie iranienne. Déterminé à asphyxier l’Iran, Washington n’avait pas hésité à rendre quasiment impossible pour les entreprises du monde entier d’avoir le moindre lien avec le pays.