Le Roi Mohammed VI a présidé mercredi une cérémonie de lancement de la mise en œuvre du projet de généralisation de la protection sociale et de signature des premières conventions y afférentes.
Ce projet va concerner dans un premier temps les agriculteurs, artisans et professionnels de l’artisanat, les commerçants, professionnels et prestataires indépendants soumis au régime de contribution professionnelle unique (CPU), au régime de l’auto-entrepreneur ou au régime de la comptabilité, devra s’étendre, dans un second temps, à d’autres catégories dans la perspective de la généralisation effective de la protection sociale à tous les citoyens.
Ce projet qui s’inscrit en droite ligne des orientations contenues dans le dernier discours du Trône, ainsi que dans celui adressé par le Souverain à l’occasion de l’ouverture de l’année législative 2020, et ayant trait au lancement d’un grand chantier de réforme pour la généralisation de la protection sociale au profit de larges franges de citoyens, constitue une véritable révolution sociale.
Une généralisation de l’Assurance maladie obligatoire de base durant les années 2021 et 2022, va inclure les catégories vulnérables bénéficiant du Régime d’assistance médicale et la catégorie des professionnels et travailleurs indépendants et personnes non-salariées, qui exercent une activité libérale.
Pour les allocations familiales durant les années 2023 et 2024, les ménages qui ne bénéficient pas de ces allocations vont toucher des indemnités couvrant les risques liés à l’enfance, ou des indemnités forfaitaires.
Un autre point essentiel consiste en l’élargissement en l’an 2025 de l’assiette des adhérents aux régimes de retraite pour inclure les personnes qui exercent un emploi et ne bénéficient d’aucune pension, à travers la mise en application du système des retraites propre aux catégories des professionnels et travailleurs indépendants et personnes non-salariées qui exercent une activité libérale, afin d’englober toutes les catégories concernées.
Le quatrième point est la généralisation de l’indemnité pour perte d’emploi en l’an 2025 pour couvrir toute personne exerçant un emploi stable à travers la simplification des conditions pour bénéficier de cette indemnité et l’élargissement de l’assiette des bénéficiaires.
La gestion de ces programmes à l’horizon 2025 nécessitera un montant annuel total de 51 milliards de dirhams, dont 23 milliards financés par le budget général de l’Etat », a précisé le ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration.