Le ministère indien de la Santé a annoncé hier jeudi, un record de 200.000 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures. Après une forte baisse des cas en février, l’Inde est confrontée à une seconde vague virulente qui se propage à une vitesse inédite depuis le début de la pandémie.
Lundi dernier, le pays de 1,3 milliard d’habitants a officiellement enregistré un total de 13,5 millions de cas, dont 873.000 contaminations recensées en une semaine. Ces chiffres font de l’Inde le deuxième pays le plus touché au monde après les Etats-Unis, qui sont quatre fois moins peuplés.
Avec un bilan officiel de seulement 175.000 morts depuis le début de la pandémie, soit une mortalité faible par rapport à la France qui compte 100.000 morts pour 67 millions d’habitants, le nombre de décès est vraisemblablement sous-estimé.
Depuis début avril, selon les autorités sanitaires indiennes, le nombre de contaminations quotidiennes a plus que doublé. Les médecins incriminent, entre autres, les grands rassemblements, qu’ils soient de nature politique ou religieuse, mais d’autres causes ne sont pas exclues, avec l’apparition d’un nouveau variant identifié sur le sol indien, plus contagieux.
Quelque 175 millions d’Indiens sont actuellement appelés aux urnes pour des élections régionales, notamment au Bengale-Occidental. Le Premier ministre Narendra Modi et son ministre de l’Intérieur ont tenu pour ce scrutin, au nom de leur parti le BJP (Bharatiya Janata Party, nationalistes hindous au pouvoir), des meetings devant des milliers de militants agglutinés souvent sans masque.
Et le virus n’a pas dissuadé les pèlerins qui ont prévu de se rassembler en nombre pour le pèlerinage hindou de Kumbh Mela, qui rassemble des millions de personnes à Haridwar, dans l’Etat de l’Uttarakhand, dans le nord du pays.
Les autorités ont annoncé mercredi dernier, que plus d’un millier de pèlerins qui attendent de plonger dasn le Gange pour un bain perçu comme puificateur avaient déjà été testés positifs au coronavirus.