Alors que les tentatives de médiation pour apaiser les tensions se multiplient, mais sans succès jusque-là, les violences commencées en début de semaine entre Israéliens et Palestiniens ne cessent de gagner en intensité.
L’armée israélienne a dit avoir effectué au cours de cette nuit de jeudi, au moins 150 bombardements, visant les tunnels qui permettent aux combattants palestiniens de circuler à travers la bande de Gaza à l’abri des caméras de l’Etat hébreu.
Les tirs d’artillerie ont poussé des centaines de Gazaouis à quitter leur domicile. En réponse, des salves de roquettes ont été tirées par les partisans du mouvement palestinien Hamas contre des villes israéliennes du Sud comme Sdérot, Ashkelon et Beersheba, dans le désert du Néguev.
L’armée israélienne cernait ce matin la bande de Gaza, avec des milliers de soldats postés et des chars massés le long de l’enclave palestinienne d’où les troupes israéliennes s’étaient retirées unilatéralement en 2005.
La confusion régnait également ce matin du vendredi avec la menace d’une intervention terrestre de l’armée israélienne à l’intérieur de la bande de Gaza.
L’armée a annoncé dans la nuit que des soldats israéliens avaient pénétré dans le territoire, avant de revenir quelques heures plus tard sur ses propos, évoquant « un problème de communication interne ».
Depuis le début lundi de ce nouveau cycle de violences, 119 personnes sont mortes à Gaza, parmi lesquels 31 enfants, et près de 830 personnes ont été blessées selon le dernier bilan du ministère de la Santé palestinien publié ce vendredi matin. En Israël, où le bouclier antimissiles Dôme de fer a intercepté environ 90% des quelques 1 800 roquettes tirées cette semaine depuis Gaza, le bilan est passé à huit morts.
Ces violences sont accompagnées d’une escalade entre Arabes et Juifs dans plusieurs villes mixtes d’Israël, théâtres d’émeutes depuis mardi avec des heurts et des échanges de coups de feu. Plus de 400 personnes, Juifs et Arabes ont été arrêtées ces trois derniers jours.
Face à l’intensification du conflit, la communauté internationale peine à s’accorder. Une troisième réunion en urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, publique cette fois-ci et en présence d’Israël ainsi que des Palestiniens, devrait se tenir ce dimanche.