Des milliers de personnes ont protesté jeudi au Brésil contre le racisme et la brutalité des forces de l’ordre, une semaine après un sanglant coup de filet de la police dans une favela de Rio de Janeiro, au cours duquel il y a eu 28 morts.
En pleine commémoration de l’abolition de l’esclavage dans ce pays en 1888, les protestataires ont appelé à la fin de la discrimination envers les Brésiliens noirs et métis.
«Ni balle, ni faim, ni Covid. Le peuple noir veut vivre ! », scandaient-ils. Lors de la marche à Rio de Janeiro, bon nombre de manifestants étaient munis de pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Contre le génocide, la rébellion est juste » ou « Justice pour Jacarezinho », du nom du bidonville où a eu lieu l’opération meurtrière.
D’après les forces de l’ordre, ce coup de filet visant à démanteler un mouvement qui intégrait des enfants et des adolescents en son sein pour effectuer ses activités de narcotrafic, vols, kidnappings et meurtres.
A en croire des organismes de défense des droits de l’Homme, cette intervention antidrogue a été la plus sanglante jamais réalisée dans les favelas de Rio, où résident les populations les plus modestes, de race noire en majorité.
Suite à l’appel de la Coalition noire pour les droits, des rassemblements similaires ont eu lieu à Brasilia, Sao Paulo et Salvador.