Ikea, leader mondial de l’ameublement, est en pleine négociation avec les autorités indiennes en vue d’une installation dans le pays asiatique. Il ne lui reste qu’à trouver les moyens de contourner une législation contraignante pour les grands groupes étrangers.
Ikea est très intéressé par l’Inde, marché d’1,2 milliard d’âmes. L’enseigne prévoit d’y ouvrir 25 magasins en une décennie. Tout cela, contre 1,8 milliard de dollars américains d’investissement. Malheureusement, s’installer en Inde n’est pas l’opération la plus simple pour une grande marque étrangère. Il y a quelques temps, la loi exigeait que les enseignes à marque unique, catégorie dont fait partie Ikea, s’engagent dans une association avec des partenaires locaux obligatoirement majoritaires (51 %). Pour le plus grand soulagement des concernés, cette disposition a été récemment revue et ils peuvent désormais détenir la totalité de leurs succursales en Inde. Néanmoins, le gouvernement indien a tenu à formuler d’autres exigences en contrepartie : ces groupes étrangers doivent être fournis à hauteur de 30 % de leurs besoins par des usines indiennes. Une obligation qui pose le problème du maintien de la qualité de la production.
Ainsi, pour passer outre ces contraintes, Ikea aurait trouvé, selon la presse locale, un « accord de principe » avec le gouvernement indien. Déjà, le numéro un de l’ameublement a opposé des arguments de poids en révélant avoir 70 fournisseurs importants en Inde. En outre, le suédois dit travailler avec 1450 petites sociétés. Fort de cela, Ikea a plaidé pour un assouplissement de la législation, s’engageant à satisfaire aux exigences légales dans dix ans. Une faveur à laquelle ne peut normalement accéder que des PME étrangères, c’est-à-dire les entreprises étrangères qui investissent moins d’un million de dollars américains en Inde. Le ministère indien du Commerce et de l’Industrie devrait donner suite à cette demande très prochainement.