La FED, la Banque Centrale américaine, a annoncé une prolongation de la période qu’elle doit consacrer au recueillement des avis des différentes parties concernées par la réforme internationale qui doit renforcer le système bancaire appelée Bâle III.
L’accord international de Bâle III sur le renforcement du système bancaire a été signé par les États-Unis en septembre 2010. Ses normes doivent imposer à terme un relèvement du ratio de fonds propres durs de chaque banque à 7% du total des crédits qu’elle a alloués.
Elles peinent à être mise en œuvre par les États-Unis du fait de l’opposition de plusieurs grandes banques américaines, que le Président-Directeur Général de JP Morgan Chase Jamie Dimon allant même jusqu’à les qualifier d’antiaméricaines. La FED avait donc décidé en juin dernier une période de commentaires jusqu’au 7 septembre des parties concernées par l’application de Bâle III sur les trois projets qu’elle avait présentés pour leur mise en œuvre. C’est cette période de commentaire qui vient d’être prolongée jusqu’au 22 octobre.
Les projets proposés par la FED doivent en principe entrer en vigueur dès l’année prochaine et de manière progressive. Ils définissent de nouveaux ratios de capitaux obligatoires et contraignent les plus grandes banques du pays à revoir leur politique de gestion du risque de marché.
Les États-Unis, malgré le fait qu’ils adhèrent souvent aux conventions internationales sur les réformes du système bancaire, sont réputés pour leur lenteur à les mettre en application. Ils sont en retard de plusieurs années pour la conformité de leur système bancaire aux normes de Bâle II.