Le secrétaire d’Etat français aux affaires européennes, Clément Beaune a déclaré ce mercredi devant le Sénat, que la France annoncera dans les huit jours à venir, des mesures de réponse, de réplique, de rétorsion le cas échéant, nationales ou européennes, en l’absence de signaux britanniques concrets sur la question des licences de pêches accordées dans certaines eaux britanniques, par Londres aux pêcheurs français.
La France menace notamment de réduire ses livraisons d’électricité à Jersey, et de prendre des mesures dans le secteur des services financiers ou de la recherche.
L’accord post-Brexit, conclu in extremis à la fin de l’année dernière entre Londres et Bruxelles, prévoit que les pêcheurs européens puissent continuer à travailler dans certaines eaux britanniques à condition d’obtenir une licence, en prouvant qu’ils y pêchaient avant le Brexit. Mais Français et Britanniques se disputent sur la nature et l’ampleur des justificatifs à fournir.
Dans les zones de pêche encore disputées, zone des 6-12 milles marins des côtes britanniques et les îles anglo-normandes, Londres et Jersey ont ainsi accordé un peu plus de 200 licences définitives, alors que Paris en réclame encore 244.
Paris, qui appelait à un front commun européen contre Londres après les décisions britanniques sur les licences de pêche, dénonce une motivation politique derrière ce choix.
Onze pays, à savoir la France, l’Allemagne, la Belgique, Chypre, l’Espagne, l’Irlande, l’Italie, les Pays-Bas, le Portugal et la Suède ont signé lundi une déclaration commune critiquant les réponses du Royaume-Uni aux Français, dans le dossier des licences de pêche.