Dans les secteurs, industriel, médical ou événementiel, des dizaines de milliers de salariés américains, lassés par de longues heures de travail durant la pandémie et déçus devant les bénéfices engrangés par leurs employeurs, ont entamé une grève cet automne.
S’ils n’arrivent pas à un terrain d’entente avec les studios hollywoodiens sur l’adoption d’une nouvelle convention collective, les 60.000 adhérents de l’organisation syndicale IATSE, qui représente les équipes de tournage des films aux Etats-Unis, entendent observer un arrêt de travail à partir de ce lundi 18 octobre.
Environ 31.000 salariés du groupe de santé Kaiser Permanente dans l’ouest du même pays, prévoient également d’engager incessamment un mouvement de grève, alors que 10.000 employés du constructeur de tracteurs John Deere, ont déjà débrayé depuis jeudi dernier.
En outre, 1.400 des salariés du fabricant de céréales Kellogg’s ont arrêté le travail depuis le 5 octobre dernier et plus de 2.000 de leurs homologues du centre hospitalier Mercy à Buffalo, depuis le 1er octobre.
A en croire Kate Bronfenbrenner, experte des mouvements syndicaux à l’université Cornell, les grévistes «revendiquent en majorité une amélioration des conditions de travail».
«Les entreprises font plus de profits que jamais et demandent aux salariés de travailler plus que jamais, parfois en risquant leur vie avec le Covid», a-t-elle poursuivi. Mais devant des directions refusant les accords, les employés «sont moins enclins à accepter des conventions collectives ne répondant plus à leurs besoins».