Les données publiées ce lundi matin à Pékin révèlent que le Produit Intérieur Brut (PIB) de la Chine a progressé de 4.9% au troisième trimestre sur un an, un chiffre qui représente son rythme le plus faible depuis le rebond post-Covid 19.
La croissance n’a progressé que 0.2% par rapport au trimestre précédent, ce qui fait de ce trimestre le plus faible enregistré depuis 2010 au moins. Le PIB du pays avait enregistré une hausse de 7.9% au deuxième trimestre 2021 ; après un rebond sur la période janvier-mars de 18.3%.
Ce ralentissement de la deuxième économie mondiale est attribué à la flambée des coûts des matières premières, aux coupures d’électricité et aux déboires du géant de l’immobilier Evergrande, qui menacent également la reprise mondiale.
Entravée par une résurgence, certes ciblée et limitée, de l’épidémie et la menace du variant Delta qui ont fortement perturbé les déplacements et le tourisme cet été, la consommation des ménages est restée faible. A titre d’exemple, les dépenses touristiques durant la « golden week » d’octobre étaient encore 40% inférieures à leur niveau de 2019, avant l’épidémie.
Si les exportations sont demeurées vigoureuses, les usines ont fait face à diverses contraintes d’approvisionnement, avec notamment les pénuries de composants et la flambée des coûts des matières premières, ainsi qu’à de massives coupures d’électricité, liées principalement à une pénurie de charbon. Certaines industries ont été contraintes ces dernières semaines à arrêter ou réduire leur production dans une vingtaine de provinces.
Du côté de l’immobilier, un secteur qui est traditionnellement l’une des locomotives de l’économie chinoise, comptant pour 15% du PIB et même environ 30% en tenant compte de ses effets d’entraînement (construction, ameublement, etc), les mises en chantier et les ventes de logement neuf ont baissé ces dernières semaines. Les raisons en sont le resserrement du crédit et les déboires du promoteur Evergrande, dont l’éventuelle faillite mine la confiance des acheteurs potentiels.