Tokyo et Pyongyang ont entamé mercredi à Pékin des discussions afin de préparer la feuille de route de pourparlers à venir. Une première depuis 4 ans.
Selon Osamu Fujimura, porte-parole du gouvernement japonais, « il y a plusieurs questions en suspens entre le Japon et la Corée du Nord et … nous avons décidé d’avoir des discussions intergouvernementales », avait-il déclaré il y a environs deux semaines. Le déclic entre les deux pays s’est fait au travers de la volonté de transcender les difficultés passées affichée par les Croix-Rouge japonaise et nord-coréenne. Ces organisations ont trouvé un terrain d’entente en vue de restituer au Japon les dépouilles de ses militaires tombés lors de la deuxième guerre mondiale au sein de la péninsule de Corée. Cette question fera évidemment partie des débats des deux parties. Ce n’est pas tout : le Japon évoquera certainement le cas de ses ressortissants enlevés par les renseignements nord-coréens au cours des années 1970 et 1980. De son côté, la Corée du Nord peut trouver dans le pays du soleil levant un pourvoyeur en aide humanitaire. En effet, ce pays est toujours en proie à de sérieux problèmes alimentaires. Par ailleurs, les essais militaires nord-coréens, un sujet tout aussi sensible, pourraient faire l’objet de rencontres autres.
Évidemment, toutes ces discussions ne se feront pas sans tension. Les derniers pourparlers entre le Japon et la Corée du Nord remontent à 2008. Comme avancée majeure, Pyongyang était d’accord de mener des investigations sur l’affaire des japonais enlevés entre 1970 et 1980. Ce, dans l’optique d’enseigner la langue et la culture japonaise aux agents nord-coréens.