Elie Bin, directeur de la Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge, a rapporté qu’au moins cinq personnes ont été tuées hier mardi dans des attaques armées en banlieue de Tel-Aviv, en Israël. Ces attaques, qui ont été menées par un seul assaillant, sont le troisième épisode du genre en une semaine dans le pays.
En soirée, des résidents de Bnei Brak, ville ultraorthodoxe en banlieue de Tel-Aviv, puis de la localité voisine de Ramat Gan, ont fait état d’un homme circulant en voiture et ouvrant le feu sur des passants, tuant d’abord quatre personnes.
L’assaillant a été abattu par les forces de l’ordre qui quadrillaient ces secteurs, mais pas avant d’avoir fait une cinquième victime, un officier arabe israélien de 32 ans qui participait à l’opération contre l’agresseur. L’assaillant a été identifié par les médias locaux comme Dia Hamarshah, un Palestinien de 26 ans originaire de Cisjordanie occupée qui a passé quatre ans dans les prisons israéliennes.
L’attaque, qui n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, est la troisième en Israël en une semaine. Les deux précédentes ont été perpétrées par des Arabes israéliens liés à la mouvance djihadiste et ont fait au total six victimes.
Dimanche à Hadera, dans le nord d’Israël, deux policiers ont été tués dans une fusillade revendiquée par l’organisation Etat islamique. Les assaillants ont été identifiés par la police comme des agents arabes israéliens de cette organisation. Et le 22 mars, à Beersheva, dans le sud du pays, quatre Israéliens, deux hommes et deux femmes, ont été tués dans une attaque au couteau et à la voiture-bélier, perpétrée par un homme inspiré de l’idéologie de l’Etat islamique.
L’attaque d’hier survient alors que les rencontres se multiplient pour tenter d’atténuer les tensions à l’approche du Ramadan, mois de jeûne musulman qui doit débuter en fin de semaine. L’année passée, des heurts entre forces israéliennes et manifestants palestiniens pendant le Ramadan à Jérusalem, notamment sur l’esplanade des Mosquées, lieu saint musulman sous administration de la Jordanie, avait mené à une guerre meurtrière de onze jours entre le Hamas, au pouvoir à Gaza, et l’armée israélienne.