Contre toute attente, la production industrielle au Japon a connu un ralentissement en juillet. En parallèle, l’activité manufacturière a battu son record de faiblesse sur les 16 derniers mois.
L’industrie japonaise a pris plus d’un économiste à contre-pied en juillet : accusant une baisse d’1,2 %,sa production a démenti les prévisions de certains experts, lesquels annonçaient plutôt une hausse de 1,7 %. Si c’était le cas, celle-ci s’inscrirait dans la même lignée que le mois précédent. En juin, le secteur avait connu un mieux de 0,4 %. Face à cette situation, la crise de la dette, qui a causé une réduction de la demande européenne, prend place sur les bancs des accusés. En outre, la baisse de la demande chinoise a également sa part de responsabilité. Comme si cela ne suffisait pas, l’activité manufacturière a simultanément enregistré une baisse. Et, ce, pour le troisième mois consécutif. Cela est évident au travers du 47,9 réalisé comme indice PMI en juillet et 47,7 en aout. Cette dernière contraction est la plus basse enregistrée par l’archipel depuis avril 2011. A ce niveau encore, les prévisions étaient plutôt optimistes : les opérateurs du secteur s’attendaient à un regain de production de 0,1 %.
Avec ces chiffres aussi surprenants que faibles, la croissance japonaise au troisième semestre pourrait être mise à mal. Tokyo peut juste se consoler car la Chine a également noté une contraction de son activité manufacturière à la même période. N’empêche que l’économie chinoise semble mieux armée pour résister à tout problème de croissance.