Le commandement central du Pentagone (Centcom), a annoncé dans un communiqué que Maher Al-Agal, le chef du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, a été tué hier mardi dans une frappe de drone américaine dans le nord-ouest du pays.
Le Centcom précise que Maher Al-Agal a été tué alors qu’il roulait à moto près de la ville de Jandairis, dans le nord-ouest de la Syrie, et que son plus proche conseiller a été «gravement blessé». Le Pentagone affirme qu’il n’y a pas eu de victimes civiles, même si l’information n’est pas vérifiée.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG basée à Londres et disposant d’un vaste réseau de sources d’information en Syrie, a confirmé la mort de Maher Al-Agal, qu’il présente comme «le gouverneur pour le Levant» de l’organisation djihadiste, dans une frappe de drones américains.
Maher Al-Agal est présenté comme «l’un des cinq plus hauts dirigeants» de l’Etat islamique (EI). Le porte-parole du Centcom, le colonel Joe Buccino a affirmé qu’il était « chargé de poursuivre de façon agressive le développement des réseaux de l’Etat islamique hors d’Irak et de Syrie », assurant que « l’élimination de ces dirigeants de l’Etat islamique va perturber les capacités de l’organisation terroriste à préparer et perpétrer des attentats dans le monde ».
Monté en puissance de manière fulgurante en 2014 en Irak et en Syrie, où il a conquis de vastes territoires, le groupe Etat islamique perdu son autoproclamé «califat», renversé sous le coup d’offensives successives dans ces deux pays, respectivement en 2017 et 2019, et ses chefs tués les uns après les autres en Irak et en Syrie.
Après la mort d’Abou Bakr Al-Baghadadi, chef-fondateur de l’organisation, tué en octobre 2019 dans un raid des forces spéciales américaines, le président américain Joe Biden a annoncé en février la mort de l’ancien dirigeant de l’Etat islamique, Abou Ibrahim Al-Hachimi Al-Qourachi, qui s’est fait exploser au cours d’une opération des forces spéciales américaines dans le nord-ouest de la Syrie, une région que contrôlent les djihadistes.
En juin, les forces américaines ont aussi réussi à capturer un chef de l’Etat islamique, présenté comme un « artificier » et l’un des principaux leaders du groupe en Syrie, lors d’une opération héliportée dans le nord du pays.
Mais, selon un rapport de l’ONU publié en 2021, le groupe Etat islamique, qui compterait aujourd’hui en tout 10.000 combattants actifs, maintient une présence clandestine en Irak et en Syrie et mène une insurrection soutenue de part et d’autre de la frontière entre les deux pays.