Les participants à une table-ronde consacrée à l’Examen Périodique Universel (EPU) de l’Algérie, tenue ce lundi 14 novembre à la Maison des Associations à Genève, en marge de la 41ème session de l’EPU au Conseil des Droits de l’Homme, ont dénoncé dans une déclaration conjointe, les graves violations des droits de l’homme aussi bien en Algérie que dans les camps de Tindouf sous contrôle du front Polisario.
A l’issue de cette rencontre organisée par 15 ONG avec la participation de nombreux experts en migration, d’universitaires et de défenseurs des Droits de l’Homme, issus des Provinces du Sahara marocain, de Suisse, d’Italie et d’Espagne, ont publié une Déclaration conjointe dans laquelle
Les 15 ONG de défense des droits de l’Homme se sont déclarées «sérieusement préoccupées par les violations flagrantes des droits de l’Homme en Algérie».
Les participants se sont félicités des recommandations adoptées par les Etats lors de l’Examen Périodique Universel (EPU) de l’Algérie, le 11 novembre devant le CDH à Genève, et qui ont porté sur les violations dans ce pays maghrébin, de la liberté d’opinion et d’expression et de la liberté des médias, la traite humaine et les violations systématiques des droits des migrants.
Ils pointent aussi la non-conformité du Conseil des Droits de l’Homme algérien avec les Principes de Paris et recommandent l’abrogation des amendements de l’article 87 bis du Code Pénal algérien qui contiennent une définition vaste du terrorisme utilisée à outrance par le régime d’Alger pour jeter en prison tous ceux qui le critiquent ou ceux qui dérangent l’ordre établi.
Au passage, les signataires de la Déclaration conjointe ont dénoncé les représailles dont ont été victimes 250 détenus d’opinion algériens accusés à tort, de terrorisme et demandent leur libération immédiate et inconditionnelle.
Ils dénoncent aussi la non-conformité de la législation algérienne avec les conventions internationales ratifiées et appellent l’Algérie à ratifier entre autres, la Convention Internationale pour la Protection de toutes les Personnes contre les Disparitions Forcées et le Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture.
Par ailleurs, les 15 ONG ont pointé du doigt le front Polisario pour l’enrôlement forcé des enfants de bas âge dans les rangs de ses milices armées et condamnent la dévolution par le régime algérien, des pleins pouvoirs militaires, administratifs et judiciaires au front Polisario tout en imputant au pouvoir algérien, la responsabilité de tous les abus et les graves violations des Droits de l’Homme dans les camps de Tindouf.
Ils appellent le HCR et le HCDH des Nations Unies à mettre la pression sur l’Algérie pour faire respecter le caractère civil des camps de Tindouf, l’organisation du recensement de leurs habitants, la réhabilitation des enfants-soldats et leur protection contre toute exploitation par les acteurs locaux ou les groupes terroristes s’activant dans le Sahel et en Afrique subsaharienne.
Les signataires de la Déclaration se disent enfin, profondément outrés par l’expulsion massive et manu-militari de l’Algérie, de plus de 17.000 migrants subsahariens.