Lors d’un discours à Brasilia, la présidente brésilienne Dilma Roussef a annoncé une mesure de réduction de la facture d’électricité. Cette mesure a pour but de relancer l’économie, mise à mal par la crise.
L’électricité brésilienne est la troisième plus chère au monde et cela faisait des années que les industriels brésiliens réclamaient la réduction de son prix. Les discours s’accordent sur les opportunités que devraient apporter cette mesure. Pour Edison Lobao, le ministre brésilien de l’Énergie ainsi que du côté de la CNI (Confédération Nationale de l’Industrie), la réduction de la facture d’électricité permettra une réduction des coûts de production, augmentera la compétitivité du secteur industriel et devrait même favoriser la création d’emplois. Les réductions de facture débuteront en janvier prochain. D’après l’allocution de la présidente brésilienne, elles seront de 16.2% pour les consommateurs résidentiels et comprises entre 19% et 28% pour les industriels. Ces chiffres pourraient être revus à la hausse. Cette mesure sera financée par des conventions entre le gouvernement brésilien et les grands producteurs sur les prix. L’État devrait également la subventionner chaque année à hauteur d’environ 1.65 milliards de dollars.
La perte de vitesse de l’industrie brésilienne est flagrante. Sa production a reculé de 3.7% en juillet. Elle n’avait progressé en 2011 que de 0.3% contre 10.5% en 2010. Sous couvert de vouloir relancer le secteur, certains médias nationaux ont accusé la présidente Dilma Roussef de chercher à dissimuler l’inflation.