Selon le constat de ‘’A capital’’, fonds spécialisé dans les entreprises européennes à fort potentiel de développement en Chine, la deuxième économie mondiale ne fait qu’acquérir des sociétés sur le Vieux Continent. En l’espace d’un an, ce type d’opérations a augmenté de 95 %.
L’Europe est en crise et la Chine en profite. L’enchaînement des fusions et acquisitions chinoises sur ce continent le prouve à suffisance. Si les entreprises des pays les plus gagnés par l’austérité accueillent évidemment les investissements chinois à bras ouverts, celles des Etats moins frappés par la dette ne font pas exception. Dans son étude, A Capital a mentionné le cas du rachat de l’allemand Putzmeister. La Chine a récemment acquis ce géant de l’équipement pour le BTP moyennant 661 millions dollars américains. Cela ne fait que confirmer la tendance de l’année dernière, Pékin l’ayant fini en tête des investisseurs étrangers d’Allemagne. Même attitude en France : Le China Investment Corporation (CIC), fonds dédié à des opérations à l’étranger, a déboursé 484 millions de dollars américains afin de rafler 7 % d’Eutelsat, leader de la communication par satellite.
Cette liste n’est pas exhaustive, tant d’autres grands noms de l’économie française sont passés sous le contrôle chinois : la division PC d’IBM, Marionnaud ou Rhodia par exemple font partie de cette catégorie. Et, si l’Hexagone conserve malgré tout son sens de la mesure, ce n’est guère le cas en Grèce, point d’orgue de la crise, ou en Hongrie. Dans ces pays, les investissements chinois se sont multipliés par 1000 en l’intervalle de 4 ans. A côté de cette croissance exponentielle, l’Empire du Milieu acquiert peu à peu de quoi améliorer la qualité de ses produits. Les entreprises européennes étant mieux équipées, le pays émergent a tout à gagner en revalorisant ces actifs.