L’Italie a extradé un officier uruguayen en cavale recherché dans son pays pour répondre de la mort sous la torture d’un jeune militant de gauche argentin en 1973, pendant la dictature militaire, ont annoncé jeudi les carabiniers italiens.
Hermes Mario Tarigo Giordano, visé depuis 2019 par un mandat d’arrêt international, a été remis mercredi à des policiers uruguayens à l’aéroport Fiumicino de Rome, précise un communiqué.
Il a été identifié et arrêté à Capaccio Paestum, dans la région de Salerne, près de Naples (sud), dans des circonstances qui n’ont pas été précisées.
En cavale depuis 2011, l’ancien militaire est accusé par la justice uruguayenne d’avoir causé la mort de Alter Gerardo Moises, membre du Parti révolutionnaire des travailleurs (PRT) et du Mouvement de libération nationale (MLN), un groupe d’extrême gauche connu sous le nom des « Tupamaros ».
En août 1973, deux mois après le coup d’Etat militaire en Uruguay, il est arrêté par l’armée avec deux autres militants du MLN et transféré au quartier général du 1er Bataillon d’infanterie Florida, où il meurt sous la torture à l’âge de 27 ans.
Selon des sites d’associations uruguayennes traquant les membres de la dictature recherchés pour crimes, Hermes Mario Tarigo Giordano était capitaine à l’époque des faits mais a fini sa carrière avec le grade de colonel. Il est âgé de 82 ans.
En 2011, le Parlement uruguayen avait approuvé une loi déclarant imprescriptible les crimes commis sous la dictature (1973-1985).