Le Président de la Commission de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat a déclaré mardi dans un communiqué, avoir appris «avec un profond regret l’annonce du retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso» de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Tout en appelant «à la conjugaison de tous les efforts pour que l’Unité irremplaçable de la CEDEAO soit préservée et la solidarité africaine renforcée», ce responsable a engagé «les leaders régionaux à intensifier le dialogue entre le leadership de la CEDEAO et les trois pays susmentionnés».
Faki Mahamat a exprimé, «à ce sujet, l’entière disponibilité de la Commission de l’Union Africaine pour apporter tout le concours en son pouvoir pour le succès de la logique de dialogue fraternel, loin de toutes les interférences extérieures d’où qu’elles viennent».
Les régimes militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger, issus de coups d’Etat, ont annoncé, le 28 janvier, leur retrait «sans délai» de l’organisation ouest-africaine, dont ces Etats sont membres depuis sa création, en 1975.
Ouagadougou, Bamako et Nialey accusent la CEDEAO de s’être «éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme», et d’être «sous l’influence des puissances étrangères», devenant ainsi «une menace pour ses États membres et ses populations dont elle est censée assurer le bonheur».
Au lendemain de leur annonce de quitter l’organisation, chacun de ces pays a notifié formellement la CEDEAO de sa volonté de sortir de ses rangs, au grand dam de toutes les réactions déplorant leur décision. Les trois pays avaient créé, en septembre 2023, l’Alliance des Etats du Sahel (AES) dans l’objectif de mutualiser leurs efforts afin de mieux lutter contre le terrorisme.