Le Président française, Emmanuel Macron qui effectue du 28 au 30 octobre une visite d’Etat au Maroc à l’invitation du Roi Mohammed VI, a réaffirmé ce mardi dans un discours prononcé devant les élus des deux Chambres réunies du Parlement marocain à Rabat, que « le présent et l’avenir » du Sahara occidental « s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine.
« Cette position n’est hostile à personne », a assuré le président français en réponse aux critiques de l’Algérie, qui soutient les indépendantistes sahraouis du Front Polisario dans le litige territorial artificiel autour du Sahara occidental marocain.
« Et je le dis ici aussi avec beaucoup de force, nos opérateurs et nos entreprises accompagneront le développement de ces territoires (du Sahara marocain – NDLR) au travers d’investissements, d’initiatives durables et solidaires au bénéfice des populations locales », a-t-il ajouté.
Pour rappel, le 30 juillet, le président Emmanuel Macron avait déjà dans une lettre adressée au Roi Mohammed VI, qu’il considérait que l’avenir du Sahara occidental s’inscrivait « dans le cadre de la souveraineté marocaine », ouvrant la voie à un réchauffement avec Rabat et par ricochet à une nouvelle crise avec Alger.
Le président Macron a encore détaillé ce mardi à l’hémicycle marocain, que « l’autonomie sous souveraineté marocaine est le cadre dans lequel cette question doit être résolue et le plan d’autonomie de 2007 » proposé par le Maroc « constitue la seule base pour parvenir à une solution politique juste, durable et négociée, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ».
« Ancrée dans l’histoire, respectueuse des réalités et prometteuse pour l’avenir, cette position est celle que la France mettra en œuvre pour accompagner le Maroc dans les instances internationales », s’est-il engagé, soulignant d’autre part, qu’«au-delà du territoire disputé, Emmanuel Macron a évoqué la nécessité d’aboutir dans la région du Sahel à « une stabilité respectueuse des peuples ».
Il a plaidé à ce titre, pour des « projets de développement pour la jeunesse » qui, a-t-il dit, « seule permettra non seulement la stabilité, mais de mettre fin aux routes des trafics et de la misère qui, du Golfe de Guinée à la Libye, sont ceux qui font souffrir le continent africain et le continent européen ».
La France « a été accusée par certains de tous les maux, bien injustement, car pendant une décennie, elle a évité l’effondrement de plusieurs Etats face au terrorisme et à des califats territoriaux », a déploré le président français, assurant vouloir, « avec humilité », « bâtir une stratégie partenariale nouvelle » dans la région.
Dans son discours, le président Emmanuel Macron a également appelé à une « coopération naturelle et fluide » entre la France et le Maroc contre « l’immigration illégale », et à « davantage encore de résultats » en la matière.
Il a en outre, estimé que le « partenariat d’exception renforcé » conclu la veille avec le Roi Mohammed VI, devait notamment porter sur « l’immigration illégale et la nécessité d’une coopération naturelle et fluide en matière consulaire ».
« Nous avons besoin de davantage encore de résultats », a-t-il ajouté, évoquant également la « lutte contre les trafics de toute nature », notamment le « narcotrafic », qui « nécessite une coopération judiciaire très étroite et encore plus rapide ».
Par ailleurs, le président français a exprimé le souhait que la Coupe du monde 2030 au Maroc soit « un succès ».
Pour rappel, la Coupe du monde 2030, qui fêtera son centenaire, se déroulera au Maroc, en Espagne et au Portugal. Les premiers matchs de la compétition se tiendront en Argentine, en Uruguay et au Paraguay.