Dilma Roussef, la présidente du Brésil, vient d’autoriser l’ouverture en novembre 2013 d’appels d’offres pour des concessions de blocs pétroliers pré-salifères. Ces gisements devraient faire passer le Brésil du statut d’importateur de pétrole à celui d’exportateur. Mais les appels d’offre dépendent encore de la question sur la manière dont seront redistribués les redevances entre les États producteurs et les États non-producteurs de brut.
La production pétrolière du pays devrait passer de 2 millions de barils par jour actuellement à 4.9 millions d’ici 2020, ce qui devrait correspondre à un excédent de 1.7 millions de barils pour l’exportation. La décision présidentielle débloque une situation qui était dans l’impasse depuis 2008, la date de la découverte de ces gisements en pleine mer. Situés sous une épaisse couche de sel jusqu’à 7 000 mètres de profondeur dans l’océan Atlantique, leur exploitation nécessitera d’importants investissements, à la hauteur de ces gisements. Ils devraient faire passer les réserves brésiliennes de brut de 13.9 milliards de barils actuellement à 55 milliards selon l’Université fédérale de Rio. Mais la décision de la présidente ne suffit pas. Les États producteurs et les États non producteurs de brut ne parviennent pas à s’entendre sur la manière dont les redevances de l’exploitation du pétrole seront redistribuées . La loi qui doit régir cette redistribution a été approuvée par le Sénat mais n’a pas encore passé le cap de la Chambre des Députés.
De nombreuses compagnies sont déjà intéressées par ces appels d’offres même incertaines. Petrobras, tout d’abord, la compagnie nationale dont l’État est le principal actionnaire. Mais également les 11 autres opérateurs contrôlés par des groupes étrangers présents dans le pays.