Le général Abdel Fattah al-Burhane, Chef des Forces armées soudanaises qui combattent depuis le 15 avril 2023, les paramilitaires des « Forces de soutien rapide » (FSR) a exhorté ce jeudi 26 novembre, le président américain, Donald Trump «à mettre fin à la guerre au Soudan», après avoir rejeté la dernière offre «de trêve» des médiateurs menés par Washington.
«Le peuple soudanais se tourne maintenant vers Washington pour la prochaine étape: s’appuyer sur l’honnêteté du Président américain et travailler avec nous – et ceux dans la région qui recherchent sincèrement la paix – pour mettre fin à cette guerre», a plaidé et écrit le général al-Burhane dans une tribune publiée sur les colonnes du «Wall Street Journal».
En revanche, l’émissaire du Président américain pour l’Afrique, Massad Boulos a réaffirmé le même jour sur la plateforme X au terme d’un déplacement à Abou Dhabi, que la «trêve constitue une étape cruciale vers un dialogue soutenu et une transition vers un régime civil» au Soudan.
Déjà, lors d’un point de presse tenu le 25 novembre, conjointement avec le conseiller du Président émirati, Anwar Gargash, Massad Boulos avait «exhorté les belligérants à accepter sans conditions préalables cette proposition de trêve».
Abdel Fattah al-Burhane a dit espérer que Donald Trump «soit bien déterminé à s’opposer aux acteurs étrangers qui prolongent notre souffrance», sans citer les Emirats arabes unis, qu’il accuse régulièrement de soutenir ses rivaux, les paramilitaires des FSR sous commandement de son ancien bras droit, Mohamed Hamdane Daglo.
Ces dernières semaines, les efforts diplomatiques pour un cessez-le-feu se sont intensifiés, portés par le Président américain qui s’est dit «horrifié» par les violences récentes dans ce pays déchiré par une guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué, selon l’ONU, la «pire crise humanitaire au monde».
Le 23 novembre dernier, le général al-Burhane avait jugé «inacceptable la proposition de trêve» dont les détails n’ont jusqu’à présent pas été divulgués. Une proposition formulée par le groupe de médiateurs du « Quad » (Etats-Unis, Emirats arabes unis, Arabie saoudite et Egypte). Le général Burhane avait qualifié de «pire à ce jour» cette proposition de trêve, et a jugé «partial ce groupe» en raison de la présence des Emirats Arabes Unis.
Les Emirats sont soupçonnés par le clan Al-Burhane de fournir des armes, des hommes et du carburant aux FSR, ce qu’Abou Dhabi nie catégoriquement, malgré des preuves fournies par plusieurs Rapports internationaux et enquêtes indépendantes.
