Le conseiller économique du Kremlin a déclaré lundi que la Russie serait prête à aider les pays de la zone euro à hauteur de 10 milliards de dollars à condition que cette aide passe par le canal du Fonds monétaire international (FMI) et non par le fond de secours européen (FESF).
Face à la crise de la zone euro, Moscou envisage de participer à la reconsolidation de l’économie européenne car celle-ci est la principale importatrice du gaz et du pétrole russe. Cependant, la Russie aurait assorti son aide à la zone euro par un certains nombre des conditions dont la plus importante est l’adoption d’une stratégie claire et efficace pour corriger le laxisme de la discipline financière européenne. Les autorités russes ont indiqué que Moscou était en mesure d’accorder jusqu’à 10 milliards de dollars d’aide sans crainte des répercussions néfastes sur son économie d’autant plus qu’avec son nouveau système de changes flexibles, l’économie russe est mieux préparée à faire face à une crise mondiale. Quant au choix du FMI comme canal, certains analystes s’accordent à affirmer que ce choix est strictement politique car Moscou souhaite renforcer son image au sein de l’institution de Bretton Woods. En outre, quelques jours avant l’ouverture du sommet du G20 à cannes, la Russie avait indiqué qu’elle proposera également des aides dans un cadre bilatéral comme ce fut déjà le cas avec l’Islande qui avait bénéficié d’un prêt de 4 milliards d’euros au début de la crise.
Avec une dette publique de moins de 10% du PIB et des réserves en devises internationales atteignant les 500 milliards de dollars, les bons rendements de l’économie russe devrait sans aucun doute inspirer les politiques économiques européennes dans l’avenir.