A l’occasion d’une rencontre avec les syndicats, le PDG de France Télécom, Stéphane Richard, a annoncé jeudi 4 000 recrutements sur les trois ans à venir. Ce qui est surprenant vu la tendance à la suppression de postes de ses concurrents.
Chez France Télécom, « Conquêtes 2015 » a laissé la place à la « politique pour l’emploi ». Un plan de recrutement et de retraite que le patron de l’opérateur a détaillé devant les représentants syndicaux. Cette feuille de route va couvrir 2013 – 2015. Une période pendant laquelle Orange compte recruter 4 000 personnes en CDI en France. En parallèle, elle fera signer à 5 000 jeunes des contrats d’alternance chaque année. Bien qu’impressionnants en ce temps de crise, ces chiffres sont inférieures aux statistiques réalisées sur les 3 dernières années. France Télécom avait alors engagé pas moins de 10 000 personnes, sans compter l’alternance. En outre, l’opérateur n’a pas d’autre option que le recrutement. Car, il sera confronté simultanément à plus de 11 000 départs en retraite. Actuellement, ceux-ci suivent un rythme de 2 000 par an. Mais, selon les anticipations, à daté de 2016 – 2017, cette moyenne va passer de 4 000 à 5 000 chaque année et atteindre même le seuil record de 6 000 en 2020. Par ailleurs, France Télécom va également maintenir le dispositif « Temps partiel senior ». Il permet aux employés âgés de plus de 55 ans de travailler 80 % du temps tout en cotisant à 100 % pour leur retraite.
En s’engageant sur le recrutement, France Télécom a marqué la différence avec Bouygues Télécom et SFR : le premier concurrent d’Orange a déjà amorcé un plan de départs volontaires sur 560 postes tandis que le second est entrain d’affiner un programme similaire, qui portera sur 1 500 à 2 000 postes. Tous les trois opérateurs ont été amplement bousculés par la récente arrivée d’une quatrième enseigne, à savoir Free Mobile.