Suède : la problématique ST – Ericsson

ericssonSuite au récent retrait de son partenaire, Ericsson a annoncé ne pas souhaiter monter entièrement ST – Ericsson, sa co-entreprise de semi-conducteurs mobiles. D’ailleurs, l’entreprise suédoise des télécommunications a passé une lourde charge sur ses comptes afin de déprécier la valeur de cette joint-venture.

Le leader mondial des équipements télécoms n’y est pas allé par le dos de la cuillère : il a passé 923 millions d’euros (1,15 milliard de dollars américains) dans ses comptes du quatrième trimestre 2012. Ce montant correspond à sa participation dans ST – Ericsson, sa joint-venture de puces pour mobiles mise sur pied en collaboration avec ST Microelectronics. Actuellement, la co-entreprise connaît un déficit important. D’où, le pourquoi de la charge consentie par le groupe suédois : elle comporte la dépréciation d’actifs, qui permettra de mieux estimer la participation d’Ericsson dans le contexte actuel de cette joint-venture, et les couts supplémentaires relatifs aux éventuelles stratégies à adopter quant au futur des actifs de ST – Ericsson. Le suédois a aussi clairement précisé qu’il ne reprendra pas les parts de ST Microelectronics dans la co-entreprise. Celui-ci avait annoncé le lundi 10 décembre dernier son intention de se retirer de ce partenariat. Ce qui pourrait carrément aboutir à la fermeture de ST – Ericsson. Un coup dur en perspective pour le secteur de l’emploi en Suisse, la joint-venture étant basée à Genève. Elle y pourvoyait, en 2011, 6 700 postes. Néanmoins, depuis avril dernier, cette co-entreprise est entrée dans un programme de suppression de 1 700 emplois.

Quoi qu’il en soit, Ericsson devra tout de même couvrir un besoin de financement de sa co-entreprise d’ici 2013. Il s’élève à 350 millions d’euros (436 millions de dollars américains) environs.

Andreï Touabovitch

3 thoughts on “Suède : la problématique ST – Ericsson

  1. Juste pour vous dire que les 6700 emplois de STEricsson ne sont pas du tout a Geneve.
    C’est les headquarters partages avec ceux de STMicroelectronics.
    En Suisse il y avait le site de Zurich, qui vient de fermer.

    Sinon, C’est principalement en Suede (Lund) a Grenoble et en Inde que se trouvent les employes.
    Notamment environ 800 ingenieurs a Grenoble qui en septembre se retrouveront le bec dans l’eau ainsi que toute la region puisque le sans fil drive aussi le developpement des nouvelles technologies de STMicroelectronics et du LETI-CEA.

    Bon courage pour 2013.

  2. « Un coup dur en perspective pour le secteur de l’emploi en Suisse, la joint-venture étant basée à Genève »

    Un peu faux car la majorité des emplois sont en Suède, en France et en Inde.
    Le siège social est effectivement joint à celui de STMicroelectronics à Genève mais il y a peu d’employés.
    De même j’imagine que la société, même basée à Genève est probablement de droit néerlandais, comme STM.

    L’avenir des quelques 800 employés (en grande majorité des ingénieurs) grenoblois est incertain alors qu’ils travaillent dans les mêmes bureaux que leurs collègues de STMicro dont certains ont eu la chance d’être récement rapatriés de ST-Ericsson avant les annonces.

  3. Le coup dur n’est pas pour le secteur de l’emploi en Suisse, qui n’accueille que le siège de la société et les VIP de l’entreprise. Donc pas trop d’inquiétude à avoir pour la Suisse… Par contre, les salariés de ST-Ericsson principalement situés en France, en Suède, et dans plusieurs pays d’Asie, ont plus de souci à se faire.

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