Le géant pétrolier Total a décidé de freiner ses investissements dans l’exploitation des gaz de schiste aux USA, où il a essuyé de grandes pertes. Mais loin de se décourager, l’entreprise pétrolière française entend poursuivre ce type de projets sous d’autres cieux.
« Total a donné un coup de frein à ses investissements dans le gaz de schiste aux Etats-Unis à cause d’une rentabilité insuffisante, mais va les poursuivre dans d’autres pays », a déclaré Christophe de Margerie, le PDG du géant tricolore. En fait, les pertes sont survenues à cause de la baisse des cours de gaz par rapport au début de l’exploitation. Lors des études préliminaires portant sur son activité dans l’Etat du Texas, l’entreprise française avait tablé sur un million de BTU (0,026 m3 de gaz naturel) pour plus de 6 dollars. Actuellement, la même quantité de la source d’énergie ne vaut que 3,2 dollars. Une baisse qui s’explique par la vulgarisation de l’exploitation de gaz de schiste sur le territoire américain. Entre-temps, Total avait déjà acquis le gisement texan de Barnett Shale, alors propriété du groupe Chesapeake, contre une enveloppe de 2,3 milliards de dollars. Théoriquement, il ne peut donc plus rentrer dans ses frais. A côté de son activité dans le Texas, Total avait également investi dans l’Ohio.
Les gisements étant plus riches dans cet Etat, le français a constaté « une bien meilleure rentabilité ». En effet, le sous-sol de l’Ohio recèle beaucoup de condensats, matières liquides proches du pétrole qui se vendent à des coûts élevés. N’empêche, les quelques bénéfices engrangés n’ont pas suffi à convaincre Total de poursuivre ses investissements américains. Selon son patron, l’entreprise continuera l’exploitation des gaz de schiste dans « d’autres pays où les marchés sont porteurs », à l’instar de « la Chine, la Pologne et le Danemark ».
le problème n’est pas le gaz de schiste en lui-même mais le gaspillage de l’eau, les USA ont déjà creusés 100.000 puits de ce genre et gaspillant des milliards de m³ d’eau
« Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants. » Antoine de Saint-Exupéry