Pour protester contre les critiques du gouvernement britannique, Starbucks pourrait geler ses prochains investissements au Royaume-Uni. La chaîne des cafés est en délicatesse avec les autorités du fisc.
Actuellement, les adeptes de l’optimisation fiscale ont chaud outre-manche. En effet, après les grandes entreprises de l’informatique et de l’internet, les services fiscaux britanniques enquêtent sur d’autres secteurs d’activité. C’est ainsi qu’ils se sont focalisés sur le cas de Starbucks. Le fisc britannique a prouvé que cette chaîne de cafétéria a longtemps sous-payé ses impôts. Acculée, le géant de la restauration s’était récemment engagé à s’acquitter de 20 millions de livres (30 millions de dollars américains) de taxes en 2013 et 2014. Mais, cela n’aurait apparemment pas suffi au gouvernement britannique et, surtout, à son chef, David Cameron. Ce dernier avait déclaré, à l’occasion du Forum économique mondial de Davos, que les groupes jouissant d’exemptions fiscales doivent « payer leur juste part » d’impôts. Une position qu’il a affirmé en ajoutant que ces mêmes groupes « doivent se réveiller et voir la situation en face ». Des propos vécus comme des attaques à peine voilées chez Starbucks. Raison pour laquelle, la chaîne de cafétéria aurait décidé de freiner 100 millions de livres (150 millions de dollars américains) d’investissements prévues au Royaume-Uni. Une information révélée par le Sunday Telegraph.
Pour rappel, depuis son établissement au Royaume-Uni dans les années 2000, Starbucks paye des redevances déductibles à des charges fiscales à une de ses filiales basée aux Pays-Bas. Pourtant, le groupe réalise toujours des chiffres d’affaires impressionnants mais assortis d’impôts dérisoires. Des pratiques auxquelles le gouvernement britannique est déterminé à mettre un terme.