L’Alliance du 14 Mars, une coalition politique pro-occidentale, a choisi hier jeudi Tammam Salam, un député modéré et ancien ministre de la Culture, comme candidat au poste de Premier ministre du pays. Ce choix, à l’issue d’une réunion de la coalition à Beyrouth, et le soutien du groupe de Walid Djoumblatt fait de l’ancien ministre le plus probable des Premiers ministres.
Regroupant principalement des sunnites et des chrétiens, l’Allliance du 14 Mars contrôle 60 des 128 sièges à l’Assemblée nationale. L’élection de Tammam Salam semble être garantie par le fait que sa candidature est également soutenue par le dirigeant druze Walid Djoumblatt, dont le parti compte 7 députés à l’Assemblée. Des entretiens auraient eu lieu entre Walid Djoumblatt et ses alliés d’une part et l’ancien Premier ministre Saad Hariri, numéro un de l’Alliance du 14 Mars.
Les consultations avant la désignation du Premier ministre seront menées par le président Michel Sleimane aujourd’hui vendredi et demain samedi. Le gouvernement qui sera formé aura la charge de mener le pays aux prochaines élections législatives qui devraient normalement avoir lieu en juin prochain. Agé de 67 ans, Tammam Salam devrait perpétuer la tradition qui veut que le poste de Premier ministre revienne à un sunnite. Son image de modéré envers le Hezbollah contre qui il ne s’est jamais publiquement opposé, devrait également jouer en sa faveur.
Cette crise politique au Liban est survenue après la démission le mois dernier de l’ancien Premier ministre Najib Mikati suite à des désaccords avec le mouvement chiite Hezbollah. L’autre bloc au Parlement libanais, composé de 61 députés du Hezbollah et ses alliés, et qui dominait le gouvernement Mikati, se voit évincé à cause de la position groupe de Djoumblatt, qui était précédemment de son côté. Celui-ci possède se retrouve en position d’ultime juge en raison de l’égalité des deux autres groupes politiques en présence.