Depuis hier jeudi, le gouvernement roumain a ouvert la vente de 15 % des actions de Transgaz, la compagnie publique spécialisée dans le transport du gaz. Une opération qui entre dans les accords entre Bucarest, d’un côté, et, de l’autre, le Fonds Monétaire International (FMI) et l’Union Européenne (UE).
C’est la Bourse de Bucarest (BVB) qui a annoncé mercredi cette mise en vente. D’après la même source, la cession de ces actions pourrait rapporter jusqu’à 90 millions d’euros (112,5 millions de dollars américains) à la Roumanie. Cet Etat est proie aux pressions du FMI et de Bruxelles : pour ces derniers, il faut tirer profit des grandes entreprises publiques des secteurs de l’énergie et des transports en les privatisant. D’après l’institution de Bretton Woods, cela boosterait la croissance, qu’elle attend à 1,5 % en 2013, soit plus du double du taux de l’année précédente (0,7 %). Par conséquent, Bucarest, qui n’a que très peu de sources de financements, a dû s’exécuter en élaborant un calendrier de privatisation.
Concernant Transgaz, cette cession partielle a été exigée à l’issue de la dernière mission d’évaluation du FMI dans ce pays : l’institution de Bretton Woods avait suspendu la poursuite de ses engagements avec la Roumanie non seulement à cette vente mais, également, au démarrage, avant le mois de juin, du processus de privatisation de CFR Marfa, le spécialiste du fret ferroviaire.
Après quoi, Nuclerelectrica, le gestionnaire de la centrale nucléaire de Cernavoda, serait le prochain sur la liste : il a prévu de vendre une part de ses actions en mai prochain. A la suite de cette opération, ce sera le tour de Romgaz et du complexe énergétique Oltenia d’être cédés. Et, la vente d’Hidroelectrica, la compagnie de production d’hydroélectricité, pourrait boucler, en septembre, cette série de vente.