D’après une porte-parole du gouvernement, le Luxembourg s’apprêterait à sortir du capital de BGL-BNP Paribas. Il en détient 34 % des parts.
Depuis 2010, la Banque Générale du Luxembourg (BGL) a fusionné avec la Banque Nationale de Paris (BNP) Paribas. Mais, il serait possible que les deux parties se divisent. A ce propos, mercredi dernier, le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, a estimé la date de cette scission : selon lui, elle pourrait avoir lieu en fin 2013 ou au début de l’année prochaine. Dans la suite, hier, une bouche autorisée de l’Exécutif luxembourgeois a lâché : « je sais que l’Etat vendra sa participation ». Ce qui vient confirmer les prédictions des experts.
En fait, le gouvernement du Grand Duché a besoin d’argent, entraîné dans une course contre la montre pour épurer l’emprunt consenti pour son plan de sauvetage, soit 2 milliards d’euros (2,66 milliards de dollars américains). Cela doit être fait au plus tard en décembre 2013, une situation qui presse le gouvernement à trouver coûte que coûte des liquidités. Pourtant, dans sa déclaration au Parlement, M. Juncker semblait lier la décision de vendre la fameuse participation à l’offre en face : « si le prix … est le bon, si BNP Paribas nous donne la somme qui nous paraît être appropriée, nous vendrons », avait-il indiqué. Mais, ce n’est pas sûr que de telles considérations aient beaucoup d’importance devant l’urgence.
En tout cas, BNP Paribas se place en première ligne pour profiter de cette opportunité. En dehors de son partenariat avec la BGL, le Luxembourg constitue le quatrième marché européen de cette banque. Mais, en toute vraisemblance, le débat se situe au niveau du coût de l’opération.