L’ironie de la situation actuelle sur les bourses européennes titillerait les pères de la finance moderne. En effet, à la clôture de leurs exercices respectifs de la journée d’hier, elles étaient quasiment toute entrain de grimper.
La raison première c’est qu’ils ont tous interprété positivement des signaux de détresse en provenance de l’Allemagne. En effet, une régression de l’activité économique allemande devrait conduire le pays à plus de largesse en ce qui concerne la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne (BCE). Les autres pays de la région traversent déjà des périodes de forte régression, ils sont donc enclin à accepter une politique de baisse des taux pour relancer leurs économies.
Par contre, la première économie de la région ne voyait pas les choses du même œil, au regard de ses performances économiques. Maintenant que la régression touche tout le monde, il ne devrait plus y avoir d’obstacles.A l’ouverture ce matin, on sentait donc ses place boursières reprendre de l’élan. Une dévaluation de l’euro permettrait aux pays de la zone de produire à moindre coup et donc de doper leurs exportations avec plus de compétitivité sur le marché international.
Par contre, étant donné qu’une partie des échanges commerciaux des pays concernés se fait au sein même de la zone euro, les effets positifs de cette baisse de taux seront en partie résorbés. Au moins, l’effet positif attendu serait pour les banques, une relance des activités. Celles-ci pourraient effectivement voir à travers ces baisses de taux, une occasion pour reprendre un rythme de prêt encourageant pour l’économie du pays.
L’Europe n’est pas encore sortie de l’auberge. Des efforts et améliorations notables sont constaté, mais il reste encore une longue route pour que celle-ci revienne à son équilibre ou prétende à des croissances dignes des 30 glorieuses. Entre temps, elle devra se contenter de quelques répits.