Les mauvaises nouvelles se sont accumulées mercredi dernier pour l’économie brésilienne après la publication d’indicateurs qui ont confirmé sa mauvaise forme actuelle. Loin de la reprise tant attendue, la croissance révélée par l’Institut national de la statistique IBGE pour le premier trimestre n’a été que de 0.6%.
La croissance reste donc au niveau du trimestre précédent malgré le vigoureux plan de relance élaboré par la présidente Dilma Roussef. Le ministre brésilien des finances a attribué cette situation à l’état de l’économie mondiale. La balance courante présente un déficit de l’ordre de 3% du Produit Intérieur Brut, avec des exportations en baisse et des importations en hausse. La situation de l’inflation devient également de plus en plus préoccupante. Elle tourne actuellement autour de 6.5%, seuil de tolérance fixé par la Banque centrale, affectant grandement le pouvoir d’achat des ménages. La croissance ne peut qu’en ressentir douloureusement les effets vu qu’elle a longtemps été portée par la consommation des ménages qui est maintenant en pleine stagnation. Malgré le ralentissement de son économie, le comité de politique monétaire de la banque centrale a annoncé peu après la publication de ces chiffres de relever ses taux de base d’un demi-point, à 8%, resserrant encore plus la politique monétaire. La situation devient de plus en plus inconfortable pour la présidente Dilma Roussef à l’approche de la présidentielle de l’an prochain.
Toutefois, certains signes peuvent présager une amélioration de la situation. Le secteur de l’agriculture se porte mieux. Et avec la Coupe du Monde de football qui doit avoir lieu dans le pays l’année prochaine, les investissements, particulièrement dans le transport, le pétrole et le gaz, ont rebondi grâce à une série de concessions du gouvernement.