lors que les prévisions tablaient sur une amélioration continue des comptes de la sécurité sociale, ces derniers viennent de virer dans le mauvais sens. Finalement le répit n’aura duré que 2 ans. En effet, la commission des comptes de la Sécurité sociale vient de recevoir des nouvelles prévisions annonçant un déficit générale de 14,3 milliards d’euros pour cette année, soit 1 milliards de plus que l’année dernière. Ce creusé du déficit est en partie du à la persistance de la crise qui fait stagner la masse salariale sur laquelle repose les cotisations alors que les dépenses sociales ne sont pas suffisamment revues à la baisse. Ainsi la hausse de 2,3% annoncée initialement sur les cotisations ne sera que de 1,3%, conduisant à un manque à gagner d’environ 2 milliards d’euros.
Parmi les 4 branches de la sécurité sociale en France, seule la branche retraite s’en sort avec une amélioration de ses comptes pour l’année en cours. L’assurance-maladie et les allocations familiales ont vus leur déficit se creuser respectivement à 8 milliards et 3,2 milliards. Quant à la retraite, les dépenses totales devraient connaitre une augmentation d’environ 3,4%. Le plus alarmant de ces 4 branches a été l’assurance maladie, dont le déficit s’est creusé de pratiquement 400%. Cette situation est un exercice très compliqué pour l’actuel gouvernement qui doit sans cesse trancher entre sa position traditionnelle socialiste et les mesures de gestion de crise qui vont parfois à l’encore de la vision et de l’image de la gauche face à sa base.
Cette annonce jette une fois de plus l’incertitude sur la sortie de crise annoncée par le régime Hollande. Pour les observateurs, les prévisions annoncées en premiers sont toujours très optimistes et la réalité finit par rattraper le gouvernement. De ce constat découle fait que le gouvernement Ayrault n’ait pas d’expérience et sous-estimes les enjeux de la crise actuelle ou que celui-ci conscient de l’impossibilité des prévisions annoncés joue néanmoins à un jeu de dupe. Dans tous les cas, ces révisions répétitifs des prévisions dans le mauvais sens a un impact négatif sur l’exécutif.