Alors que les festivités du Grand Prix du Canada viennent de commencer, une polémique se crée sur les véritables retombées économiques de cet évènement sportif. Le débat a été amené par une étude comparative australienne sur les retombées du Grand Prix de Melbourne.
Le ministère des Finances estime que le Grand Prix du Canada rapporte 89.3 millions au Québec alors que l’étude australienne juge que le Grand Prix de Melbourne rapporte 32.6 millions. Cette importante différence a de quoi surprendre quand on sait la similarité des deux évènements sportifs. Ils attirent à peu près le même nombre de visiteurs, les villes de Montréal et de Melbourne qui accueillent les courses comptent sensiblement le même nombre d’habitants. Et enfin leurs emplacements géographiques empêchent un aller-retour en voiture la même journée aux villes les plus populeuses de ces pays que sont Sydney et Toronto.
Cette dernière particularité a pour conséquence des recettes hôtelières supplémentaires à la clé. La polémique est accentuée par le fait que l’étude australienne est très clairement détaillée, notamment sur sa méthodologie et sa collecte de données alors que les données canadiennes, se basant sur des estimations, sont beaucoup plus sujettes à caution car non vérifiables.
Le ministère des Finances et le cabinet du ministre n’ont pas commenté l’étude australienne réalisée en 2011 par rapport à leur chiffre officiel établi à partir d’une étude de 2009. Tourisme Montréal, qui contribue conjointement au gouvernement à l’organisation du Grand Prix du Canada, reconnaît l’incertitude qui entoure ses estimations mais les juge très fidèles. La médiatisation de cet évènement sportif aurait également des retombées intéressantes de l’ordre de plusieurs dizaines de millions avec une diffusion de l’évènement dans plus de150 pays.