Brésil : Dilma Rousseff préoccupée par les manifestations incessantes

presidente-Dilma-Rousseff-recebe-governador-de-Pernambuco-em-2011-size-598L’ampleur des manifestations au Brésil ne fait que s’accentuer. Cette fois-ci les heurts se sont révélés très dommageables avec des blessés et des morts. La situation est si inquiétante que la présidente Dilma Rousseff ne peut plus rester dans l’indifférence. Elle est contrainte d’annuler certains programmes pour s’asseoir et traiter l’urgence du moment.

Ce vendredi matin, Dilma Rousseff a convoqué une réunion de crise, à Brasilia. Il y a dix jours que les brésiliens protestent contre la cherté de la vie et dénoncent le coût de l’organisation de la Coupe du monde de football, prévue l’année prochaine au Brésil. Ce jeudi 20 juin, le nombre de manifestants dans les rues du pays dépassait un million. Les violents affrontements avec la police ont fait des dizaines de blessés et un mort. Face à cette situation troublée, Dilma Rousseff a dû annuler un voyage officiel prévu au Japon du 26 au 28 juin. Elle a convoqué une réunion de crise avec ses ministres les plus proches, ce vendredi matin. Selon les quotidiens brésiliens O’Globo, Folha de Sao Paulo et O Estado de Sao Paulo, la réunion était prévue à 09h30, heure locale, à Brasilia.

Les confrontations entre manifestants et policiers font rage. Un homme de 18 ans est mort ce jeudi à Ribeirão Preto, ville de 560.000 habitants au nord de Sao Paulo, écrasé accidentellement par un automobiliste qui tentait de contourner un groupe de manifestants. Un groupe de manifestants radicaux et les forces de l’ordre se sont confrontés devant la mairie de Rio de Janeiro, deuxième ville du pays. Plus de 300.000 personnes protestaient dans la métropole. Plusieurs causes sont à l’origine des soulèvements. La hausse légère du prix des tickets de bus et de métro dans une ville où le réseau de transports en commun reste vétuste n’a été qu’un élément déclencheur d’un mécontentement.

Les citoyens brésiliens refusent que l’argent public soit employé à construire des grands stades de football peu rentables au lieu d’investir dans les secteurs de la santé et de l’éducation en vue d’améliorer les conditions de vie.

Andreï Touabovitch

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