Plusieurs années après la guerre froide, la question de l’arme nucléaire est encore d’actualité. Au cours de son allocution à Berlin, le chef d’Etat américain a consacré une partie importante de son discours à demander une intensification de la politique du désarmement nucléaire. Les deux géants concernés par le sujet sont la Russie et les Etats Unis. Chacun d’eux dispose d’un arsenal nucléaire suffisant pour rayer l’espèce humaine de la surface de la terre. Le président américain a insisté sur le fait que les deux nations pouvaient conserver leur force de dissuasion tout en réduisant considérablement leur arsenal, en imposant un nouveau seuil plus bas que celui en cours, à savoir 1550 têtes nucléaires.
En effet, pour les nations qui détiennent la force de frappe nucléaire, la principale raison de cet arsenal est la capacité de dissuasion face à toute menace militaire étrangère. Voila pourquoi, l’Iran se bat bec et ongle, acceptant les sanctions les plus sévères pour développer son industrie nucléaire. S’il arrivait à ses fins, la géopolitique de la région serait complètement perturbée et l’hégémonie d’Israël pourrait être compromise. Quelques têtes seulement suffisent à devenir une puissance nucléaire, et pourtant dans leur course effrénée, New-York et Moscou se sont livré à une prolifération outrancière, frisant la paranoïa. Il y a près de 3 ans, les deux nations avaient consenti à réduire leurs têtes nucléaires et ont fixé un plafond de 1550 têtes avec 8000 pour la Russie et 7550 pour les USA. Par ailleurs, les autorités russes se plaignent d’un double jeu du coté américain. Selon un haut responsable russe, les américains demandent un ralentissement de la prolifération des armes nucléaires, toute catégorie, alors qu’ils investissent considérablement dans des systèmes de défense anti-nucléaire. Si le système venait à réussir, la capacité de dissuasion des autres pays nucléaires subirait un coup de fouet.
Tandis que les grands éléphants du nucléaire débattent sur la question, des éléphanteaux grandissent. D’après un ancien conseillé du président américain, la Chine sera bientôt en position d’augmenter son arsenal nucléaire et imposer une parité numérique avec les deux géants. Pour l’heure, l’empire du milieu n’en est qu’à environ 300 têtes nucléaires.