Résoudre la question des manifestations chroniques au Brésil, c’est la préoccupation de la présidente brésilienne Dilma Rousseff. Les solutions qu’elle tente de mettre en place soulèvent des désaccords de part et d’autre. Mais les circonstances pressent : il faut agir sans attendre.
Conformément à l’annonce du ministre de l’Education, Alois Mercadante, la présidente brésilienne Dilma Rousseff va transmettre au Parlement une proposition de référendum populaire pour une réforme politique. Pas besoin d’insister sur la création d’une assemblée constituante, protestée collectivement ce mardi à Brasilia. Les manifestations qui menacent la sécurité brésilienne depuis deux semaines sont inquiétantes. Les manifestants qui sillonnent tout le pays réclament des services publics décents et blâment vivement la classe politique et la corruption dans le pays. Le cas est d’autant plus urgent que ces manifestations interviennent au moment où se déroule la Coupe des confédérations de football et à un an du Mondial. Le montant de 11 milliards d’euros investis dans ces deux événements est aussi critiqué par les manifestants. La proposition de mettre en place une assemblée constituante, faite par la présidente brésilienne devant les gouverneurs et maires des grandes villes du pays, ayant été rejetée, il faut une autre solution rapide.
Ainsi, Dilma Rousseff va transmettre aux présidents de la chambre et du Sénat la proposition de l’exécutif en faveur de la convocation d’un référendum. Mais encore, cette deuxième option suscite un refus de la part des parlementaires. Comme l’a affirmé Henrique Eduardo Alves, président de l’Assemblée nationale, les députés ne sont pas prêts à accepter cette proposition. Selon les juristes de bonne réputation et l’Ordre des avocats du Brésil, seul le parlement est habilité à réviser la Constitution.
Mais est-ce vraiment là le seul remède? D’autres suggestions de solution ont été faites et semblent convaincre le gouvernement : soumettre à référendum des réformes du système électoral et des lois sur les partis élaborées par le parlement, sans passer par une réforme de la Constitution.