Il est toujours plus facile d’être le juge plutôt que l’accusé, c’est l’exercice auquel a été soumis le gouvernement Ayrault quelques heures après avoir annoncé son calendrier budgétaire de l’année prochaine.
En effet, une commission montée par l’UMP, vient d’organiser une attaque en règle pour démonter complètement ce budget et mettre en évidence ses limites. Selon la fameuse commission, le déficit budgétaire pour l’année prochaine sera de 20 milliards d’euro de plus que ce qui était initialement prévu. Et pourtant au cours de son allocution, le premier ministre français a affirmé que les objectifs de dépenses budgétaires ont été totalement atteints. Par ailleurs, il a rappelé que l’orientation budgétaire prise par son gouvernement est celle du sérieux et de l’assainissement des finances publiques. L’opinion se rappelle qu’il y a quelques années à peine les rôles étaient inversés, l’UMP faisait des promesses qu’il avait beaucoup de mal à tenir et la gauche ne manquait aucune occasion pour remettre les pendules à l’heure quandla droite dérapait.
Cette situation met en évidence le paradoxe entre le politique et les réalisations économiques ou sociales. Ce que l’opinion devrait retenir de cet exercice, c’est que les réalisations sont bien plus difficile à tenir quelque soit la couleur de la soutane de celui qui fait les promesses. Les points faibles évoqués en particulier sont l’absence de croissance économique ainsi que de dépenses sociales dérapant à 5 milliards d’euros.
Pour sa défense, le gouvernement a expliqué que les documents sur lequel a travaillé la commission UMP pour ses conclusion est un document caduque parce que le gouvernement a déjà renoncé à ses objectifs initiaux de ramener le déficit à 3%