A six jours de la tenue du scrutin présidentiel, le Secrétaire général de l’ONU et le président malien par intérim émettent, pour trois principales raisons, des réserves sur la bonne marche ainsi que les résultats finaux de celui-ci.
En effet, à moins d’une semaine du grand rendez-vous auquel plus de sept millions de Maliens devront participer, la presse écrite a mis le doigt sur quelques éléments, susceptibles de mettre en péril le scrutin.
Premièrement, la crainte d’un coup d’Etat des djihadistes est une hypothèse de déstabilisation de l’organisation des élections. En effet, de source officielle, des éléments dits « résiduels » de groupes islamistes armés, liés à Al-Qaïda présagent de se saisir de l’occasion pour faire un coup d’éclat, sous forme d’attentats-suicides meurtriers.
Par ailleurs, les récentes violences dans le Nord-est du pays, dues aux tensions entre les Touaregs et le gouvernement de transition, en dépit de la signature de l’accord de paix qui présentement les lie, laissent entrevoir la contestation des résultats de la présidentielle. Cette dernière pourrait puiser son explication dans l’impossibilité d’organiser les élections sur l’ensemble du territoire. Comme corollaire, la crédibilité de celui qui sera élu pourra être remise en cause et jouer en défaveur de la réconciliation nationale.
Enfin, si les tensions au Nord-est posent autant de difficultés, le risque aussi que tous les Maliens puissent ne pas voter est de mise. La raison est que tous les électeurs n’ont pas encore reçu leur carte, ce qui enfreint leur participation à l’événement.
Au total, les conditions d’un scrutin présidentiel régulier semblent ne pas être réunies. Toutefois, selon une source proche du dossier, tout le monde travaille à ce que les élections se déroulent du mieux possible.