Demain mardi 3 septembre, les employés du secteur minier vont entamer une nouvelle grève de grande envergure. Selon la chambre des mines qui vient de publier l’annonce, le mouvement de grève concernerait plus de 100.000 mineurs du pays et toutes les grandes entreprises du secteur de l’or sont touchées. La Chambre des mines appelle les entreprises à se préparer et à prendre des dispositions pour assurer la continuité de leurs services. Le dépôt de préavis a été présenté en bonne et dû forme, la grève débutera dans la nuit du 2 au 3 septembre.
L’appel à la grève a été lancé par le Syndicat national des mineurs (NUM), le plus important syndicat du secteur minier sud-africain. Ce dernier représente près du deux tiers des employés du secteur. Les mineurs reprochent aux employeurs le refus d’accorder des augmentations de salaires à la hauteur de leurs demandes. Pour la majorité que représente le NUM, le minimum acceptable en matière d’augmentation serait de 60%. D’autres associations et syndicats vont plus loin demandant jusqu’à environ 150%. Jusque là, les employeurs n’ont accepté que de procéder à une augmentation de seulement 6,5%. Les mineurs se sont exprimé en considérant qu’il s’agit d’une plaisanterie.
Au regard du travail abattu et des revenus générés dans le secteur, les syndicats estiment que les employeurs devraient accepter de grignoter dans leurs marges pour améliorer les conditions de vie et de travail pour les employés. Ce blocage coûterait beaucoup au pays. Selon les estimations c’est environ 26 millions d’euros perdus pour les employés à chaque jour de grève. En termes de salaires, c’est l’équivalent de 7,4 millions d’euros qui sont perdus. Sur un plan purement social, cette situation affecterait près de 1,4 millions de personnes étant donné que chaque employé du secteur a en moyenne 10 personnes à sa charge.