Le département américain du Commerce a annoncé hier jeudi une croissance de l’économie au deuxième trimestre à 2.5% du Produit Intérieur Brut en rythme annualisé, plus que dans la première prévision des analystes.
Cette croissance est soutenue par le boom énergétique du gaz de schiste mais également par le renforcement du dollar face aux devises des pays émergents comme le Brésil l’Inde ou la Turquie. Le ministère américain attribue ce résultat à un rebond de 8.6% des exportations, leur plus forte progression depuis trois ans, une accélération également des investissements non résidentiels ainsi qu’au ralentissement des dépenses de l’Etat fédéral même si son rythme a baissé. La croissance trouve également une explication dans la poursuite du relèvement de la consommation des ménages, principal moteur de l’économie américaine, même si ce relèvement a également connu un certain ralentissement. La demande finale des consommateurs sur le territoire américain a affiché une progression de 1.9% au deuxième trimestre contre 0.2% au premier trimestre où les revenus des ménages avait souffert de la hausse des impôts. Les bonnes nouvelles se sont poursuivies avec la publication par le département du travail d’une baisse des inscriptions au chômage de 1.7% par rapport à la semaine précédente et de 11.7% par rapport à la même période de l’année précédente.
Toutefois, ces chiffres encourageants sont atténués par une accélération des importations. Les importations des biens et services ont progressé de 7% au deuxième trimestre alors que leur progression s’était limitée à 0.6% pendant les trois premiers mois de l’année. Mais dans son ensemble, la croissance américaine à la hausse devrait conforter les partisans au sein de la Réserve fédérale américaine d’un resserrement de la politique monétaire et d’un allégement de la politique de soutien à l’économie des Etats-Unis.