La dernière sortie du ministre français de l’économie et des finances a révélé que l’hexagone n’atteindrait pas son objectif d’avoir un déficit public plafonné à 3,7% d’ici la fin de l’année. La France va donc devoir faire des efforts pour au moins diminuer les dégâts. Ainsi, l’inquiétude des français sur des possibles hausses en matière d’impôts pourrait s’avérer fondée. Le ministre a tout de même tenu à rassurer la population en expliquant que la stratégie que souhaite adopter le gouvernement est celle de dénicher les niches fiscales existantes et non augmenter les impôts.
En effet, les autorités françaises estiment à 70 milliards d’euros la réserve qui se terre à travers différentes niches fiscales dans le pays. Pierre Moscovici pense donc qu’une application plus rigoureuse de la taxation en vigueur permettrait largement de couvrir l’écart entre les prévisions et les résultats. Selon le ministre, le déficit dépassera légèrement les fameux 3,7% parce que le gouvernement n’a pas souhaité imposer aux français de la rigueur sur la croissance. D’ailleurs, les prévisions annoncent que le pays connaîtra une croissance de 0.1% cette année. C’est pour dire que les promesses de relance ne sont pas veines.
Par ailleurs, la commission européenne vient d’accorder un peu de répits à la France pour qui l’obligation de ramener son déficit public sous la barre de 3% à été reconduite à 2015. Le ministre a ainsi ajouté que la France avait corrigé sa trajectoire et visait désormais un relèvement du déficit à 2,9% d’ici l’année prochaine pour atterrir à 3% en 2015 comme le demande la commission. Pour le ministre, la France a déjà quitté la zone rouge et avance sereinement dans la zone verte de la croissance