L’Italie est désormais privée du gaz en provenance de Libye. Le terminal de Mellitah d’où provenait la source d’énergie est toujours bloqué par des manifestations.
C’est un véritable problème pour l’Italie.En dehors de la difficulté au niveau de son fournisseur maghrébin, l’Ukraine a arrêté d’importer du gaz de Russie. Une situation qui risque d’avoir des répercussions sur la fourniture énergétique italienne. Pour revenir sur le cas de la Libye, les manifestants ayant assiégé le point d’exportation gazier ont carrément interrompu le flux vers l’Italie lundi. C’est la compagnie du même pays, l’ENI qui gère le terminal de Mellitah en collaboration avec la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) qui l’a annoncé par le canal d’un de ses porte-paroles. Mais, ENI s’est voulu rassurant dans son communiqué, affirmant qu’il n’y a pas de problème d’approvisionnement vers le pays européen.
Dans le même ordre d’idée, ENI a assuré que le terminal tout comme le gazoduc Greenstream sont en sécurité. Malgré cette volonté d’apaisement, l’Italie a de quoi s’inquiéter et peut normalement couvrir jusqu’à 12,2 % de ses besoins en gaz avec les fournitures libyennes ; mais, en 2012, cette source d’approvisionnement n’a suffi que pour 9 % des besoins italiens. Une part qui a encore baissé durant cette année.
Encore plus que l’Italie, l’économie libyenne, qui repose essentiellement sur les revenus pétroliers, est fortement perturbée par ces manifestations. Ainsi, le Premier ministre Ali Zeidan a déjà prévenu les fonctionnaires de l’Etat. Selon lui, il sera difficile d’assurer les charges publiques en décembre et janvier prochains suite au blocage du secteur pétrolier. Pour rappel, le terminal de Mellitah est la cible de manifestants d’origine amazigh. Ceux-ci militent pour l’intégration de leurs droits culturels dans la Constitution libyenne.