Le chef du Pentagone Chuck Hagel a annoncé jeudi, la nomination par le président Barack Obama du vice-amiral de la Navy Michael Rogers à la tête de la NSA, la puissante agence de renseignements américains. Il doit succéder au général Keith Alexander, à la tête de cette institution, depuis 2005,et qui partira à la retraite en mars prochain.
Cette nomination doit encore être approuvée par le Sénat avant qu’elle ne soit effective. Selon la Maison-Blanche, Michael Rogers, 53 ans, disposerait des compétences nécessaires pour assurer les fonctions de directeur de la NSA dans l’esprit des réformes annoncées le 17 janvier dernier par Barack Obama. Le mot d’ordre est équilibre entre les demandes en termes de sécurité, de protection de la vie privée et de liberté à l’ère du numérique.
S’il est confirmé, Michael Rogers sera à la fois directeur de la NSA et chef du Cyber Command qu’il dirige actuellement et qui pilote les activités en ligne de l’US Navy. Ne pas séparer le cyber commandement du reste des activités de la NSA était en effet une position défendue par le président américain. Le vice-amiral Michael Rogers a été également à la tête de la section renseignement de l’état-major interarmées.
Ce nouveau responsable hérite d’un navire en pleine tempête, ébranlé par les révélations fracassantes de l’ancien consultant de l’agence de renseignement Edward Snowdon sur l’ampleur des programmes de surveillance des communications par les Etats-Unis. Aujourd’hui réfugié en Russie, Snowdon est accusé d’avoir subtilisé à la NSA environ 58 000 documents et d’en avoir publié jusqu’alors environ un millier.
En plus des critiques qui ont été adressées à la NSA, ces révélations ont brouillé les relations des Etats-Unis avec plusieurs de leurs alliés à travers le monde.