Le secrétaire d’Etat américain John Kerry devait rencontrer vendredi à Londres son homologue russe Sergueï Lavrov pour un entretien sur la Crimée. Cet entretien est crucial alors que la Russie organise ce dimanche, un référendum sur le rattachement de la Crimée à la Russie.
Cette entrevue est la quatrième en une semaine des deux hommes qui se sont déjà vus à Paris et à Rome. Selon un responsable de la diplomatie américaine, l’objectif de John Kerry vise à obtenir de la Russie l’engagement de s’impliquer sérieusement dans un processus pour désamorcer la crise en Ukraine.
Les Etats-Unis et l’Union européenne font bloc contre la Russie et John Kerry a annoncé devant une commission du Sénat la possibilité d’adopter dès lundi une série de « mesures très sérieuses » contre Moscou pour répliquer au référendum russe de dimanche. Dès l’annonce de cette consultation référendaire le 6 mars dernier, le président américain Barack Obama avait réagi en signant un décret qui autorisait des gels d’avoirs de dirigeants ukrainiens et russes. Dans le même cadre, Washington avait imposé des restrictions de visas.
Le référendum de ce dimanche est considéré par les Occidentaux comme une violation par la Russie du droit international. John Kerry a tenu à insister sur le fait que les Etats-Unis continuaient à privilégier la recherche d’une solution diplomatique, la Russie étant un partenaire clé dans la gestion de plusieurs grandes crises internationales, de la Syrie à la Corée du Nord en passant par l’Iran et l’Afghanistan. Il soutient également que l’hypothèse d’une invasion de l’Ukraine par la Russie est peu plausible comme le suppose l’effectif des 20 000 soldats russes déployés actuellement en Crimée.