Le constructeur japonais Toyota a publié lundi, un communiqué dans lequel il annonce la suspension de sa production de véhicules en Inde, suite aux émeutes dans ses deux usines dans le sud-ouest du pays. Cette décision a été prise par la direction dimanche.
Ces usines, situées près de Bangalore dans l’Etat du Karnataka, sont les seules que compte le constructeur japonais en Inde. Depuis près d’un mois, elles faisaient l’objet d’arrêts délibérés de la chaîne de production, d’intimidations et de menaces à l’encontre des cadres.
La direction a accusé le syndicat des travailleurs locaux d’être à l’origine de ces agitations qui, toutefois, n’ont fait aucun blessé, alors que les deux parties étaient en négociations depuis dix mois sur un cahier de revendications.
L’arrêt des activités de Toyota est une conséquence de l’échec de ces négociations, mais le groupe nippon garde l’espoir de redémarrer sa production dès que les conditions le permettent. Les deux usines de Toyota emploient 6 400 personnes et disposent d’une capacité cumulée de production annuelle de 310 000 véhicules.
Ce constructeur automobile n’est pas le seul à connaître des difficultés en Inde. Suzuki a connu une émeute éclater en juillet 2012 dans l’usine de Manesar exploitée par une de ses filiales, suite à un différend entre un ouvrier et un contremaître. Le groupe a dû licencier 500 ouvriers sur les 1 500 qu’employait l’usine après qu’une centaine d’ouvriers ont attaqué des cadres avec des barres de fer, incendié et détruit des équipements. Ces évènements plus violents, avaient causé la mort du directeur du personnel et une centaine de cadres blessés dont plusieurs grièvement.