Selon le site internet de la télévision publique iranienne « Press TV », les négociateurs iraniens auraient proposé à leurs interlocuteurs occidentaux de réduire considérablement la production de plutonium dans le réacteur à eau lourde en projet Arak. Cette proposition est une avancée majeure dans les négociations actuellement en cours en Occidentaux et Iraniens sur le programme nucléaire controversé de Téhéran.
Ali Akbar Salehi, directeur de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, précise que la proposition iranienne consiste en une reconstruction du cœur du réacteur Arak qui doit permettre une diminution drastique de sa production de plutonium. Si cette proposition se concrétisait, les négociateurs des deux camps pourraient se vanter d’avoir considérablement progressé sur ce dossier.
En effet, le réacteur d’Arak est la pierre d’achoppement des discussions entre les deux parties. Les Occidentaux craignent que ce réacteur, situé à 250 kilomètres au sud-ouest de Téhéran, ne serve à la mise au point de la bombe atomique grâce à une grande production de plutonium une fois qu’il sera opérationnel. Les Iraniens pour leur part, soutiennent que ce réacteur, dont la puissance projetée doit être de 40 mégawatts, aura un usage strictement médical.
Le projet de ce réacteur est même considéré par Téhéran comme la preuve de sa souveraineté et de son droit à l’énergie nucléaire à des fins civiles. La République islamique a cependant accepté de suspendre ses travaux sur le réacteur le temps des négociations avec les Occidentaux conformément à l’accord intérimaire signé le 24 novembre dernier.
Cette nouvelle séance de négociations, la troisième depuis le début de l’année, entre Occidentaux et Iraniens s’est achevée mercredi. Les deux parties se sont fixé la date du 20 juillet prochain pour parvenir à un accord définitif.