La commission nationale de vérification des comptes publics de l’Australie a recommandé au gouvernement de ce pays, de procéder à un remaniement de l’ensemble de ses aides financières extérieures.
Selon son rapport dressé, suite à un audit des comptes publics, l’aide étrangère de l’Australie est considérablement fragmentée et contient un nombre trop élevé de programmes d’exploitation dans de plusieurs pays, mais très souvent à une petite échelle. Ce qui fait que certains programmes menés par le gouvernement australien ne gagnent pas souvent en ampleur et ne parviennent pas en fin de compte, à contribuer significativement à la réduction de la pauvreté dans les milieux bénéficiant de ces aides.
Cette commission recommande que les milliards de dollars déboursés chaque année par l’Etat soient recentrés sur quelques Etat seulement, de préférence les pays voisins où l’Australie a une expertise ou des intérêts stratégiques importants. Elle invite ainsi son gouvernement à privilégier les relations d’aide bilatérales et laisser à des fonds et organismes internationaux le soin s’occuper du financement des autres pays dans le cadre des relations multilatérales.
Cette proposition est l’une des recommandations faites par ladite commission aux autorités politiques en vue d’un assainissement des finances publiques. Il s’agit de la recommandation n°31, intitulée « La réforme de l’aide étrangère », invitant le gouvernement, à ne pas lier les dépenses d’aide au niveau du PIB. Les propositions faites dans ce rapport ,ne concernent pas uniquement l’aide étrangère. Elle a également, à titre d’exemple, demandé à l’Exécutif d’instaurer des frais pour les services consulaires, d’une part, et d’envisager de confier la production des passeports à une société de sous-traitance, d’autre part. Tout reste à voir à quel point s’appliqueront les 86 propositions de ce rapport d’audit.