Suite à la distribution d’autocollants antimusulmans sur le territoire néerlandais, l’Arabie Saoudite a décidé des sanctions commerciales à l’encontre des Pays-Bas. Cette campagne islamophobe était le fait du leader d’extrême droite, Geert Wilders.
C’est le gouvernement néerlandais qui a annoncé les mesures de restrictions commerciales prises par Riyad à l’encontre les Pays-Bas. Dans une lettre destinée au Parlement, le ministre néerlandais des Affaires étrangères Frans Timmermans, a mentionné que le gouvernement saoudien a confirmé à l’Exécutif néerlandais de l’effectivité de ces mesures.
Selon la même source, l’Arabie Saoudite n’a toutefois pas informé officiellement les Pays-Bas de cette décision. L’affaire de ces autocollants remonte depuis plus de six mois. Farouche opposant non seulement à l’UE mais aussi à l’Islam, Geert Wilders a distribué ces tracts arborant les couleurs du drapeau saoudien. Cet acte a profondément choqué les autorités saoudiennes, qui l’ont assimilé à une insulte.
Dans le but de normaliser les relations avec Riyad, Amsterdam y a envoyé, le mois dernier, une délégation de hauts diplomates, sans aboutir à une solution. Pour défendre les Pays-Bas, le chef de la diplomatie néerlandaise estime que tout l’Etat ne peut pas porter la responsabilité des actes de M. Wilders. Dans le même ordre d’idées, Frans Timmermans a souhaité effectuer, prochainement, une visite en Arabie Saoudite.
Ces sanctions auront certainement des répercussions économiques sur les Pays Bas. En effet, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint environ 3,7 milliards d’euros (5,5 milliards de dollars) en 2010. La même année, l’Etat néerlandais représentait 4 % des investissements directs étrangers en Arabie Saoudite, où les principes de l’Islam rigoureux sont appliqués là la lettre.
C’est bien fait